bandeau
 

 

Rencontres Latines - 2011

Présentation du concours et Programme de la journée
Texte de la version
Traduction de la version
Résultats
Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur
Allocution du Président des "Rencontres latines"
Donateurs


 

La 26ème édition des "Rencontres latines – Concours de version latine Marius Lavency" s'est déroulée le mercredi 23 février 2011 de 09h30 à 13h00 aux Facultés universitaires Notre-Dame rue de Bruxelles 61, B-5000 Namur, Belgique.

Plus de 730 élèves  de 6ème  de l'enseignement libre francophone et germanophone ont répondu à l'appel.
Bravo à tous les participants !

FUNDP
http://www.fundp.ac.be
Pour s'y rendre  :
Namur     Campus

Documents à télécharger en version imprimable :

1er envoi (cliquez ici)

  • l'invitation adressée aux directions des établissements d'enseignement secondaire de l'enseignement libre francophone et germanophone
  • l'invitation aux professeurs de langues anciennes
  • un bulletin d'inscription des élèves
  • un bulletin d'inscription comme surveillant (le matin), correcteur (l'après-midi)

2ème envoi

  • Détails de la journée du mercredi 23 février (cliquez ici)
  • Détails des activités de l'après-midi (cliquez ici)

Présentation du concours et Programme de la journée

L'objectif principal du concours, destiné aux élèves de 6ème option latin, est de permettre à de jeunes latinistes de tous horizons de se rencontrer autour d'un texte de Cicéron et de se mesurer avec lui. Dans cette optique, tout élève est le bienvenu. Il s'agira aussi de sélectionner les participants au concours international de version latine à Arpino (Italie).

dès 9h : accueil des participants
10h : début de la version (extrait d'une œuvre de Cicéron ; grammaire, dictionnaire et lexique autorisés)
13h : fin du concours - début des corrections
14h30 : activités pour les élèves
17h : correction collective pour les élèves
18h : proclamation des résultats

(sommaire)

Texte de la version

Appel au sens des responsabilités !

Dans le Pro Marcello, écrit en 46, Cicéron s'adresse à César pour le remercier de sa clémence envers M. Marcellus, partisan de Pompée durant la guerre civile. Il le conjure ici de mettre son énergie au service de l’Etat et des générations futures.

Nec uero haec tua uita ducenda est, quae corpore et
spiritu continetur ;
Ah ! Ne crois pas ta véritable vie attachée à ton corps, à ton souffle :

illa uita est tua quae uigebit memoria saeculorum omnium, quam posteritas alet,quam ipsa aeternitas semper tuebitur. (…)  Obstupescent posteri certe (…) pugnas innumerabiles, incredibiles uictorias, triumphos audientes et legentes tuos. Sed nisi haec urbs stabilita tuis consiliis et institutis erit, uagabitur modo tuum nomen longe atque late, sedem stabilem et domicilium certum non habebit. Erit inter eos etiam qui nascentur, sicut inter nos fuit, magna dissensio, cum alii laudibus ad caelum res tuas gestas efferent, alii fortasse aliquid requirent, idque uel maximum, nisi belli ciuilis incendium salute patriae restinxeris. (…)  Serui igitur eis iudicibus qui multis post saeculis de te iudicabunt et quidem haud scio an incorruptius quam nos ; nam et sine amore et sine cupiditate et rursus sine odio et sine inuidia iudicabunt.

Cicéron,  Pro Marcello, IX.

Voc :

ligne 1 :  uigere, eo, uigui  :  garder sa force, sa vigueur

llgne 2 :  tueri, eor, tuitus sum  :  protéger, sauvegarder

             obstupescere, o, obstupui  :  intr.  être frappé de stupeur, être stupéfait

ligne 3 :  uagari, or, uagatus sum  :  errer  ;  modo, adv.  :  seulement

ligne 5 :  res gestae, rerum gestarum  :  les actes, les exploits ;   fortasse, adv.  :  peut-être

             requirere, o, quisiui, quisitum  :  rechercher, réclamer [qqch qui manque]  ;  regretter

               uel, adv.  avec superl. :  même, voire, peut-être

ligne 6 :  Serui  =  impératif de seruire, io + datif : se mettre au service de, travailler pour

ligne 7:  haud scio an : peut-être

 

(sommaire)

Traduction de la version

Traduction de la 1ère lauréate, Mademoiselle Mathilde CORNILLE .

Ta véritable vie, c’est celle qui gardera sa vigueur grâce à la mémoire de toutes les générations, celle que la postérité entretiendra, celle que l’éternité elle-même garantira toujours. Nos descendants seront sûrement stupéfaits en entendant et en lisant le récit de tes innombrables batailles, de tes incroyables victoires, de tes triomphes. Cependant, à moins que cette ville n’ait été consolidée à l’avenir par tes assemblées et tes institutions, ton nom errera seulement en long et en large, il ne gardera pas de position durable ni de demeure particulière. De plus, une grande divergence d’opinions existera entre ceux qui viendront à naître plus tard, comme il y en eut entre nous d’ailleurs, lorsque les uns loueront tes exploits en les portant aux nues alors que les autres regretteront peut-être quelque chose, voire la plus grande possible, si tu n’as pas éteint à l’avenir l’incendie de la guerre civile par le salut de la patrie. Mets-toi donc au service de ces juges-là qui, plusieurs siècles après, porteront tel ou tel jugement sur toi et, qui plus est, seront peut-être moins corrompus que nous : ainsi, ils jugeront sans affection ni cupidité et, derechef, sans haine ni jalousie.

  

Traduction "Les Belles Lettres"

Ta vraie vie, je te le dis, est celle qui s’épanouira dans la mémoire de tous les siècles à venir, celle que la postérité conservera et sur qui veillera l’éternité. (…) Certes les générations futures seront stupéfaites quand elles liront ou qu’on leur dira tes combats sans nombre, tes victoires incroyables, tes triomphes. Mais si tu n’assures pas à Rome un avenir stable par ta politique et tes lois, ton nom errant de par le monde ne trouvera jamais une demeure stable, un asile assuré. Il y aura parmi ceux qui sont encore à naître, comme il y eut parmi nous, un grand débat : les uns porteront tes exploits aux nues ; les autres trouveront peut-être qu’il y manque quelque chose, et même l’essentiel, si tu n’éteins pas, en sauvant la patrie, les derniers feux de la guerre civile (…). Travaille donc pour les juges qui dans la suite des siècles prononceront sur toi avec plus d’impartialité peut-être que nous-mêmes :car ils jugeront sans faveur et sans passion, comme sans jalousie et sans haine.

(Traduction de M. Lob, Les Belles Lettres)

 (sommaire)

Résultats

Lauréats :

  1. CORNILLE Mathilde, Collège Notre-Dame de la Tombe, Kain
  2. VANDERICK Ariane, Collège Saint-Michel, Bruxelles
  3. BALLARINI Robin, Institut de l'Enfant Jésus, Nivelles
  4. BAUR Monica, Lycée de Berlaymont, Waterloo
  5. TANCRÉ Etienne, Institut Saint-Boniface - Parnasse, Bruxelles
  6. DEVOS Lisa, Collège Notre-Dame, Tournai
  7. PESCHKE Léna, Institut Saint-Dominique, Bruxelles
  8. GEUZAINE Brieuc, Collège épiscopal du Sartay, Embourg
  8. NACHTERGAELE Sylvie, Collège Saint-Julien, Ath
10. SCHELINGS Clémentine, Collège Saint-Hadelin, Visé
11. KAISIN Marine, Institut Saint-Dominique, Bruxelles
12. MAIRLOT Margaux, Institut Saint-Louis, Namur
13. GAIN Vivien, Collège du Sacré-Cœur, Charleroi
14. TULKENS Raphaël, Institut Saint-Boniface - Parnasse, Bruxelles
14. PARENT Marie-Astrid, Collège Notre-Dame de Bonne Espérance, Vellereilles
14. FOREZ Sophie, Institut Saint-André, Ramegnies-Chin
17. DO Hoai An, Collège Saint-Pierre - Uccle, Bruxelles
17. DEPREZ Guillaume, Collège Saint-Barthélémy, Liège
17. LEGER Jean, Collège du Christ-Roi, Ottignies
20. GEHRENBECK Maxime, Institut Saint-Dominique, Bruxelles1.
 

Prix offert par la Communauté germanophone à la meilleure copie d'un élève de cette communauté :

NIESSEN  Christoph, Pater-Damian-Sekundarchule, Eupen

Ont obtenu une mention :

AKAY Astrid
BACKES Jana
BASTIN Guillaume
BASTIN Jean
BELLIO Flavio
BLISTEIN Kevin
BORGNIET Ariane
BORGS Simon
BORSU Félix
BRICMONT Estelle
CANKAYA Sultan
CARTON-DELCOURT Marie-Eve
CECCATO Sarah
CHARLIER Guillaume
CLEMENT Arnaud
DALIMIER Marie
DANHIER Antoine
d'ASPREMONT Hélène
DASSARGUES Antoinette
de SELLIERS Daisy-Anne
DELAYE Gaëlle
DOBBELSTEIN Camille
DOPCHIE Amélie
DUMON François
DUMONT Louise
DUPRY Jordan
FONTAINE René-Pierre
GHUYSEN Camille
GILLEROT Germain
GOETHALS Céline
HENIN Céliane
HERMANS Audrey
IGOT Pierrick
INVIJAJEV Robert
JORDAN Sarah
KAJINGU ENCISO Magali
KAUFMANN sandre
LEFEVRE Noémie
LEMERCIER Louis
LENOIR Thomas
LEONARD Nathalie
LIPPENS Laurent
LOSSEAU Clotilde
LOUETTE Marine
MACHIELS Alix
MACLOT François
MASSUIR Adeline
MASTROIANNI François
MODERA Adrien
MOREL de WESTGAVER Camille
MOULIGNEAUX Virginie
MULLER Elisabeth
PARISSE Juliette
PARYS Valentin
PEREZ FERNANDEZ Ines
PICCAR Isabelle
PIRONET Elodie
POCHET Corentin
PONCELET Florence
QUITTELIER Elisa
RIGOT Marie
RIXHON Maëlle
ROCHEZ Constance
SARTORI Benjamin
SELVAIS Maurice
SIMON François
SOULEIMANOV Djavad
SPROTEN Rieke
STEPHENNE Juliette
TAMBOUR Bastien
TAPIERO Pauline
TILLIEUX Brigitte
VAN DEN EYNDE Jean-Baptiste
VAN KEIRSBILCK Leïla
VERHULST Antoine
WATTIER Blanche
WERTZ Jean-Baptiste

 

(sommaire)

 

Organisateurs, comité scientifique, comité d'honneur

Président d’honneur
Yves TINEL (Fondateur des « Rencontres latines ») 

Président
Didier XHARDEZ (Professeur aux Facultés Universitaires Saint-Louis - Bruxelles et sous-directeur au Collège Saint-Michel-Bxl)

Comité scientifique :
+ Marius LAVENCY (Professeur émérite de l’UCL et des FUSL)
+ Etienne EVRARD (Professeur honoraire de l’ULg)
Dominique LONGREE (Professeur à l'ULg  -  Professeur aux FUSL)
Muriel LENOBLE (Docteur en Langues et Littératures classiques)
Paul PIETQUIN (Chargé de cours à l'ULg)
Gérard SCHOUPPE (ancien Conseiller pédagogique en Langues anciennes, professeur au Collège Saint-Michel)
Didier XHARDEZ (Professeur aux Facultés Universitaires Saint-Louis -Bruxelles et sous-directeur au Collège Saint-Michel-Bxl)
 

Comité organisateur :

Cécile BOURGAUX
Jean-Claude DUPONT
Marc FRANCART
Noëlle HANEGREEFS
Eric SCARPA

(sommaire)

Comité d'honneur

S.E. le Cardinal G. DANNEELS

Monsieur Y. LETERME
Premier Ministre

Monsieur M. DAERDEN
Ministre des Pensions et des grandes Villes

Monsieur Ch. MICHEL
Ministre de la Coopération au Développement

Madame S. LARUELLE
Ministre des PME, des Indépendants, de l’Agricultureet de la Politique scientifique

Madame Emily Hoyos,
Présidente du Parlement wallon

Monsieur K.-H. LAMBERTZ
Ministre-Président du Gouvernement de la
Communauté germanophone

Madame M.-D. SIMONET
Ministre de l’Enseignement obligatoire
de la Communauté française

Monsieur O. PAASCH
Ministre de l’Enseignement et de la Recherche
scientifique de la Communauté germanophone

Monsieur J.-Cl. MARCOURT
Vice-président de la Région wallonne
Ministre de l’Economie

Monsieur B. LUTGEN
Ministre des Travaux Publics et de l’Agriculture
de la Région wallonne

Monsieur Ch. XAVIER
Procureur du Roi à Namur


Monsieur J. HUBIN
Premier Président de la Cour du Travail de Liège


Monsieur L. JADOUL
Président de la Chambre des Notaires de la Province de Namur

Monsieur D. MATHEN
Gouverneur de la Province de Namur

Monsieur B. CAPRASSE
Gouverneur de la Province du Luxembourg

Monsieur M. FORET
Gouverneur de la Province de Liège
 

Monsieur C. DURIEUX
Gouverneur de la Province du Hainaut

Monsieur D. NOTTE
Député-Président de la Province de Namur

Monsieur Ph. BULTOT
Député provincial en charge de l’Enseignement
de la Province de Namur

Monsieur W. BORSUS
Député-Bourgmestre Président du groupe MR au Parlement wallon

Monsieur P.-E. MOTTARD
Député Permanent de la Province de Liège

Monsieur J. ETIENNE
Bourgmestre de la Ville de Namur

Madame A.DE GAND
Echevine de la Culture, du Tourisme
et des Fêtes de Namur

Madame G. LAZARON
Echevine de la Petite Enfance et de l’Enseignement
de Namur

Monsieur Ph. MAHOUX
Sénateur

Monsieur B RENTIER.
Recteur de l’Université de Liège

Monsieur B. DELVAUX
Recteur de l’Université Catholique de Louvain

Monsieur Y. POULLET
Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame
de la Paix à Namur

Monsieur J.-P. LAMBERT
Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis
à Bruxelles

Monsieur A. BODSON
Recteur honoraire de l’Université de Liège

Monseigneur A.-J. LEONARD
Archevêque de Malines-Bruxelles

Monseigneur G. HARPIGNY
Evêque de Tournai

Monsieur l’Abbé H. GANTY
Vicaire épiscopal du Diocèse de Namur

Monsieur X. HERMAND
Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres
aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur

Monsieur P.-A. DEPROOST
Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres
à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur M. LEFFTZ
Professeur aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur

Monsieur R. ROBAYE
Professeur à la Faculté de Droit aux
Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix
à Namur

Monsieur L. ISEBAERT
Professeur à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur A. MEURANT
Professeur à l’Université Catholique de Louvain

Monsieur J. POUCET
Professeur Emérite à l’Université Catholique
de Louvain

Monsieur A. CHEYNS
Professeur émérite à l’Université Catholique
de Louvain

Monsieur J. DENOOZ
Professeur honoraire de l’Université de Liège

Monsieur E. MICHEL
Directeur Général du SeGEC

Monsieur J. SOBLET
Secrétaire général de la FESeC

Madame Ch. PONCHON
Inspectrice de Langues anciennes

Monsieur J.-Ph. MOGENET
Inspecteur de Langues anciennes

Monsieur J.-F. KAISIN
Directeur Diocésain – Diocèse de Liège

Monsieur Ph. ENGLEBERT
Directeur Diocésain – Diocèse de Namur-Luxembourg

Monsieur Fr. LITTRE
Directeur du Cecafoc

Monsieur Y. DUPAGNE
Accompagnateur des Directions – Diocèse de
Namur-Luxembourg

Monsieur Fr. DEWEZ
Conseiller pédagogique

Monsieur Cl. GILLARD
Délégué épiscopal pour l’Enseignement

Monsieur B. GUILLEAUME
Inspecteur honoraire de Langues anciennes
Chargé de Mission près l’Enseignement catholique,
Président de l’A.E.D.E.-EL

Madame C. GOEDERT
Présidente de la F.P.G.L

Madame M. van OVERBEKE
Inspectrice de langues anciennes honoraire
 

Monsieur Y. BALZAT
Inspecteur de langues anciennes honoraire

 

Monsieur R. PAGLIARO
Presidente dell’ Associazone Laziali nel
Mondo (Benelux)

Monsieur R. FEYEREISEN U
Directeur retraité de l'institut
St-Joseph-Neufchâteau
Past-président de la Commission des programmes
 de langues anciennes -Enseignement libre
Membre Fondateur des Rencontres Latines
 

Monsieur F. MATERIALE
Ancien Directeur du « Liceo Ginnasio
Statale Tulliano » à Arpino (Italie)
Presidente del Centro Studi Umanistici
« M. Tullio Cicero » di Arpino (Italie)

Il Professore P. BIANCHI
Presidente Fondatore dell’ Associazone Laziali
nel Mondo (Italie)

Monsieur U. QUADRINI U
Fondateur du Concours International de Version
Latine « Certamen Ciceronianum Arpinas » (Italie)

(sommaire)

Allocution du Président des "Rencontres latines", Monsieur Didier XHARDEZ

Voici la version quelque peu remaniée de l’allocution prononcée par D. Xhardez lors de la proclamation des résultats de la 26e édition des « Rencontres latines » le mercredi 23 février à Namur (FUNDP).

 Au nom de l'équipe organisatrice de la 26ème édition des "Rencontres latines", je vous remercie de votre présence qui nous honore. Bien sûr, l'affluence n'est pas aussi impressionnante que celle de ce matin, sans doute à cause de l'heure un peu tardive. Mais clôturer cette journée dans la foulée directe du concours et des corrections, devant un public choisi, est pour nous la meilleure manière de couronner cette fête du latin ouverte à tous, élèves, professeurs et personnalités.

Je vais tenter de ne pas être trop long… car je sais combien vous languissez dans l’attente des résultats du concours.

L’an dernier, le texte soumis à la sagacité des étudiants s’intitulait Gratia mater uirtutum, « la gratitude est la mère des vertus ». Et Cicéron d’insister sur l’importance de témoigner sa reconnaissance.

C’est ainsi que chaque année, je me fais un devoir, mais surtout un réel plaisir de remercier tous ceux sans qui cette journée n’aurait pu se dérouler dans les meilleures conditions.

 A commencer par Yves Tinel, le Président-fondateur des "Rencontres latines", accompagné de notre ami M. Rocco Pagliaro, President des Laziali nel mondo, l’association qui réunit tous les Italiens originaires du Latium, la région de Rome et d’Arpino, deux cités bien sûr étroitement liées à notre concours.

Je remercie vivement les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix, cette vénérable institution, de nous avoir à nouveau accueillis : ouvrir ses murs à plusieurs centaines d'élèves est un réel défi qui a pu être relevé d’abord grâce au soutien des autorités universitaires, mais aussi grâce au travail de diverses personnes qui ont assumé de nombreuses tâches, parfois assez ingrates. Je remercie ainsi tout particulièrement Madame Gérimont.

 Merci aussi à Monsieur G. Schouppe, qui a assuré la correction collective de la version, avec la compétence et l’enthousiasme qu’on lui connaît

Merci aux membres du Comité organisateur qui ne ménagent pas leurs efforts pour mener à bien cette vaste entreprise. Je citerais tout particulièrement Madame Noëlle Hanegreefs, notre si efficace et dévouée secrétaire.

Je remercie également tous les professeurs venus aujourd'hui à Namur tant pour encadrer les élèves que pour corriger les copies. Un travail de correction ô combien ardu, rendu possible par la compétence et l'entraide de toute une équipe. Certains professeurs nous sont fidèles depuis très longtemps, et nous voudrions évoquer ici la mémoire de Jean-Paul Tilquin  et Raymond Feyereisen, récemment disparus.

Et enfin merci aux  730  élèves qui ont envahi les auditoires et qui, cette année encore, ont relevé le beau défi de la version latine.

Un défi que certains auront trouvé bien difficile, mais n’oublions jamais que Nihil Volentibus Arduum, comme le proclamait l’ami Bart le 13 juin 2011.

Nihil Volentibus Arduum (N-VA)  « Rien n’est difficile à ceux qui ont la volonté ». Le défi de la version d’aujourd’hui amenait les élèves à comprendre le sens d’un texte intitulé « Appel au sens des responsabilités ! ».  Cicéron y dit notamment en s’adressant à César : « Si tu n’assures pas à Rome un avenir stable par ta politique par les institutions que tu mettras en place, ton nom errant de par le monde ne trouvera jamais une demeure stable ». Voilà bien un message d’une actualité criante en ces temps de crise politique ; un message que nous ne manquerons pas de transmettre à celui qui, féru de Jules César et amoureux de citations latines qu’il distille à la presse comme il engloutit les gaufres en négociation, devrait peut-être relire son Cicéron…

Il y a moins d’un mois, Jean-Pierre Delwart, président de l’Union wallonne des entreprises déclarait : « Il ne faut plus parler d’absence de sens de l’urgence mais plutôt d’absence de sens des responsabilités. Ceux qui ont eu l’honneur d’attirer les suffrages des citoyens ont le devoir de faire fonctionner l’Etat, de prendre les décisions qui s’imposent. » ([1])  Cicéron ne dit rien d’autre quand il poursuit en s’adressant toujours à César : « Les uns porteront tes exploits aux nues ; les autres trouveront peut-être qu’il y manque quelque chose, et même l’essentiel, si tu n’éteins pas, en sauvant la patrie, l’incendie de la guerre civile. »  Nous n’en sommes heureusement pas (encore ?) à la guerre civile en Belgique, mais comment ces propos résonneraient-ils aux oreilles des chefs d’état démis ou encore en place dans le monde arabe en ébullition ? Et s’il s’agit de tyrans, encore faudrait-il les imaginer férus des belles lettres ([2])

 Nullement passéiste donc, la lecture des auteurs latins et grecs peut offrir aux générations futures des références solides, des valeurs humaines, une vision critique du monde. Les textes anciens constituent pour eux ce tiers-objet qui les aide à prendre du recul par rapport à l'immédiateté de l'actualité et à se forger un jugement enrichi de la perspective historique qui sert tantôt de modèle, tantôt de repoussoir.

Permettez-moi de citer ici le Docteur Christian de Duve, Prix Nobel de médecine en 1974, qui écrivait encore ce week-end : « Nous sommes les seuls parmi tous les êtres vivants à posséder le pouvoir de sacrifier le présent pour un bien futur, de vaincre notre propre nature. Mais pour tirer parti de cette faculté, il faut l’éducation. Et pour éduquer, il faut des éducateurs. Et pour avoir des éducateurs, il faut des maîtres à penser, des guides, des sages . » ([3])

Des sages, des maîtres à penser, voilà bien ce qu’offre aux professeurs de latin et de grec le patrimoine littéraire et artistique de l’Antiquité. Ils peuvent partager à leurs élèves des textes millénaires dont l’actualité donne à réfléchir. Jacqueline de Romilly, membre de l’Académie française, ce « cénacle qui compte beaucoup d’appelés mais peu de lus » ([4]), Jacqueline de Romilly, malheureusement disparue il y a peu, ne pensait pas autrement quand elle faisait le même pari de la liberté humaine, qui commence par celle de l’esprit : « Le meilleur moyen de réagir sainement dans la vie est de percevoir les idées avec une profondeur humaine qui leur donne leur vrai sens. La compréhension qui naît ainsi chez l’élève est la forme la plus haute de l’intelligence ». ([5])

Intelligence, intelligere,  inter legere "lire entre les lignes" ou intus legere "lire à l'intérieur", c'est précisément le travail du traducteur. Un exercice difficile certes, mais complet, où sensibilité et rigueur scientifique doivent s'épauler tour à tour pour rendre la pensée d'autrui avec nuance et l'exprimer dans un français correct. Les qualités formatrices et thérapeutiques de la version latine sont indéniables, tant pour la rigueur du raisonnement que pour le maniement de la langue maternelle, ou encore l'esprit d'ouverture et de tolérance par rapport au message de l'autre. « Imaginer que le monde se dit en une seule langue : voilà la véritable barbarie » affirme François Ost, juriste et philosophe aux Facultés Saint-Louis, dans l’un de ses derniers ouvrages où il prône justement les vertus du multilinguisme et de la traduction. ([6])

La traduction, c’est bien l’art du compromis, compromis pour transposer les richesses d’une langue dans celles d’une autre. « Compromis »… la boucle est bouclée : « Dans n’importe quel domaine de la vie publique ou privée, il faut des compromis » voilà ce qu’a rappelé récemment Rik Torfs, sénateur CD&V en dénonçant sévèrement « ce climat actuel dans lequel il faut être fanatiquement convaincu du bien fondé de ses propres idées, mais tout aussi fanatiquement convaincu de l’ineptie de celle des autres . » ([7])

Mais trêve de réflexions…

L'objectif de nos « Rencontres latines » est, avant toute autre préoccupation, de réunir des jeunes de tous horizons, quel que soit leur niveau en version latine, pour leur faire vivre que l'étude du latin ne se résume pas à leur classe dans leur école, mais peut rassembler les foules.

Cela dit, les « Rencontres latines » sont aussi un concours de version. Et tout concours doit avoir ses lauréats, qu'il a bien fallu sélectionner.  C'est là aussi une école de vie, car il serait hypocrite, irresponsable, criminel, de laisser croire aux jeunes que tout pourrait se gagner sans effort, sans qu’ils soient les principaux acteurs de leur propre avenir...

En ce qui nous concerne, l’enjeu reste modeste ; l'essentiel était de participer : point d’humiliation pour les non classés ; point de triomphe démesuré pour les vainqueurs.

Bien sûr, les 6 premiers lauréats d’aujourd’hui auront la chance de se rendre à Arpino, en compagnie de 14 condisciples francophones et néerlandophones pour représenter la Belgique  à la 31ème édition du Certamen Ciceronianum Arpinas.

Voir ainsi le village natal de Cicéron accueillir plusieurs centaines de jeunes issus des quatre coins de l'Europe, de la Pologne au Portugal, de l'Irlande à la Bulgarie, est une preuve supplémentaire de l'intérêt et de l'actualité de l'étude des textes anciens dans notre Europe en permanente évolution. C'est là qu'apparaît notamment le rôle fédérateur de l'enseignement des langues grecque et latine qui permet aux jeunes d'explorer les textes fondateurs de notre pensée européenne et de prendre conscience, par-delà la diversité des pays et des langues, de la richesse d'un passé commun et de la force des valeurs qu'ils partagent.

En conclusion, parce qu’elle allie la richesse de la maîtrise linguistique, la rigueur du raisonnement scientifique et la saveur de la culture, la formation par les langues anciennes peut réellement aider les jeunes à devenir les citoyens responsables et actifs que réclame une société démocratique.

 Mais il est plus que temps d'en venir à la remise des prix.

Non sans avoir cependant lancé une seconde salve de remerciements à toutes les personnalités et organisations qui nous ont fait part de leur sympathie et de leur soutien et qui, malgré la crise, nous permettent d'offrir ce soir de nombreux prix. Je vous épargnerai ici une énumération fastidieuse, en vous renvoyant au palmarès qui contiendra la liste de notre comité d’honneur et de nos « mécènes » ou « sponsores ». On y trouve de nombreuses personnalités des mondes politique, diplomatique, académique, juridique, ecclésiastique, et bien sûr, pédagogique,…

Rappelons que la F.P.G.L. offre au premier lauréat un prix de 300 Euros. Les 5 suivants recevront chacun 200 Euros grâce au prix « Marius Lavency », instauré en mémoire de ce brillant professeur, éminent latiniste et merveilleux pédagogue.

 

FABULA ACTA EST



([1])           Cf. Marie-France Cros : « On aurait pu imaginer un tyran cultivé, amoureux des belles lettres (…) Ou alors les livres, comme la musique, adoucissent-ils à ce point les mœurs qu’ils tuent le tyran en chaque autorité qui les aime ? » in La Libre, 22 février 2011.

([2])           In La Libre, 28 janvier 2011.

([3])           « Sommes-nous condamnées par nos gènes ? »  in La Libre, 19 février 2011.

([4])           Le jeu de mots est de Xavier Zeegers, « Jacqueline de Romilly est partie, le monde s’est appauvri. »  in  La Libre, 02 février 2011.

([5])           Citée par Xavier Zeegers, « Jacqueline de Romilly est partie, le monde s’est appauvri. »  in La Libre, 02 février 2011.

([6])           F. Ost, « Traduire. Défense et illustration du multilinguisme », Fayard, 2009.

([7])           In La Libre, 18 février 2011.

     

(sommaire)

Donateurs

le Cardinal
le Premier Ministre
la Ministre des PME, des Indépendants, de l’Agriculture et de la Politique scientifique
le Ministre des Pensions et des Grandes Villes
la Ministre de l’Enseignement obligatoire de la Communauté française
le Vice-Président, Ministre de l’Economie, de PME et du Commerce extérieur de la Région wallonne
le Ministre des Travaux publics et de l’Agriculture de la Région wallonne
le Ministre de l’Enseignement, de la Formation et de l’Emploi de la Communauté germanophone
le Premier Président de la Cour du Travail de Liège
le Gouverneur de la Province de Namur
le Gouverneur de la Province du Luxembourg
le Gouverneur de la Province de Liège
le Gouverneur de la Province du Hainaut
le Président du Groupe MR du Parlement wallon
le Sénateur Philippe Mahoux
le Député Permanent de la Province de Liège
le Député-Président de la Province de Namur
le Député provincial en charge de l’Enseignement de la Province de Namur
le Bourgmestre de la Ville de Namur
l’Echevine de la Petite Enfance, de l’Enseignement et des Ressources humaines de Namur
l’Echevine de la Culture, du Tourisme et des Fêtes de Namur

le Président de la Chambre des Notaires de la Province de Namur
le Recteur de l’Université Catholique de Louvain
le Recteur des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur
le Recteur de l’Université de Liège
le Recteur des Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles
l’Archevêque de Malines-
Bruxelles
l’Evêque de Tournai
le Vicaire Episcopal du Diocèse de Namur
le Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de l’Université Catholique de Louvain
le Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix
le Directeur du Département d’Histoire de l’Art et d’Archéologie des Facultés Universitaires
   Notre-Dame de la Paix

Monsieur le Professeur Arthur Bodson, Recteur honoraire de l’Université de Liège
Monsieur le Professeur Lambert Isebaert, Professeur à l’Université Catholique de Louvain
le Directeur général du SeGEC
le Directeur du Cecafoc
le Directeur Diocésain du Diocèse de Namur-Luxembourg
le Directeur Diocésain du Diocèse de Liège
Monsieur Rocco Pagliaro, Presidente dell’Associazione Laziali nel Mondo (Bénélux)
Madame Monique van Overbeke
Monsieur Yvan Balzat


la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (prix de 300 euros attribué au premier lauréat)
l’Association Européenne Des Enseignants (Prix de l'A.E.D.E. - E.L.)
les établissements scolaires du Diocèse de Liège
les établissements scolaires du Diocèse de Malines-Bruxelles
les établissements scolaires du Diocèse de Namur-Luxembourg
les établissements scolaires du Diocèse de Tournai

Les membres du Comité d’honneur du Prix Marius Lavency :

M. Jacques GRAND HENRY
Mme Noëlle HANEGREEFS
M. Mathieu KERVIZIC
M. Julien KERVIZIC
Mme Françoise KERVIZIC-LAVENCY
M. et Mme Pierre LAVENCY-ARNOULD
Mme Marie LE PASLEAU
M. Jacques MARNEFFE
Mme Jeanne-Marie MOULIN
M. et Mme PÂQUES-VAN MALLEGHEM
Mme Violette PAUWELS de CUYPER
M. et Mme PERSON
Mme Madeleine QUOILIN
Mme Christine QUOILIN
Mme Thérèse QUOILIN
Mme Agnès QUOILIN
M. Gérard SCHOUPPE
M. Yves TINEL

Les dons en espèces contribueront à financer le voyage à Arpino des lauréats sélectionnés pour le "Certamen Ciceronianum".

Les Musées Royaux d’Arts et d’Histoire à Bruxelles
La Bibliothèque Royale de Belgique
Les Presses Universitaires de Namur
Les éditions De Boeck
Les éditions Dargaud
L’agence nationale italienne pour le Tourisme
Archéolo-J
Le Groupe Colruyt
La librairie Agora à Namur
La librairie-papeterie Wagemans à Visé

 (sommaire)